VOD ON DEMAND par Isabelle Serfaty-Bloch

Vidéo à la demande: un premier comparatif

Je vous invite à aller voir sur le site Les Numériques, un comparatif de différentes plate-formes VOD disponibles en France.

Les sites reçoivent de une à quatres étoiles selon des critères choisis: la qualité et "l'épaisseur" du catalogue, l'ergonomie du site, les conditions de téléchargement ainsi que la durée de mise à disposition du contenu. Seuls les FAI ne sont pas notés, l'auteur ayant sans doute considéré que ces derniers étant devenus des "multi-éditeurs de plate-formes", ils n'y avait pas matière à les noter.

Quatres sites reçoivent 4 étoiles (Vodeo, Canalplay, Cinezime et Universciné), M6Vidéo se plaçant en bas du classement avec 2 étoiles. On peut remarquer que parmi les quatres mieux notés figurent trois "indépendants": un site réussi ne nécessite donc pas forcément pas de gros moyens mais d'une bonne conception.

Pour les détails, c'est là!

Rendez-vous sur 7 HighLight Street pour une avant-première cinéma en VOD

Un nouveau site de Vidéo à la demande, spécialisé dans le 7ème Art et le cinéma d'auteur en particulier, vient de voir le jour: 7 HighLight Street (7hls.com) . Dans la lignée des Cinézime et Universciné, ce site a pour vocation de mettre en lumière des oeuvres de qualité, que l'industrie cinématographique et audiovisuelle ne peut pas toujours proposer au public. Son credo: c'est sur 7 HighLight Street et nulle part ailleurs.

Les chaînes du service public pratique la "catch-up TV" gratuite

La chaîne franco-allemande, ARTE, va remplir bientôt ses devoirs de chaine de service public. Elle devrait pouvoir proposer dès cet été, un nouveau service de Vidéo à la demande fondé sur la Catch-Up TV, ARTE+7. Pendant sept jours après leur diffusion, elle mettra gratuitement la majorité de ses programmes à disposition, à l'exception du Cinéma, donc. Ce  service a déjà été testé avec L'embrasement, le docu-fiction, qui a généré 47 000 téléchargements en quelques jours, soit environ 10% des télespectateurs qui l'avait vu à l'antenne.. Les premières négociations avec les ayants-droits ont été engagées et elles sont prometteuses. Les ayants-droits proposent de céder leurs droits pendant cette période d'une semaine en échange de la récupération de l'intégralité des droits en VOD payante au-delà des 7 jours. Une autre piste étudiée consiste à ce qu'Arte renonce à une partie des droits de multidiffusion liés au programme.

France Télévision Interactive, propose depuis quelques temps déjà ce service VoD puisque la majorité des émissions des chaines du groupe sont disponibles pendant les 7 jours qui suivent leur diffusion à l'antenne. En revanche, il n'est pas dans les projets de FTVI de proposer en VOD, les archives des chaines. Juridiquement ça n'est pas possible, puisque les chaînes publiques ne sont plus propriétaires d'aucun contenu un an après leur diffusion à l'antenne. Si France 2 veut rediffuser une image ancienne, il faut la racheter à l'INA. La stratégie marketing de FTVI et d'Arte, est donc de mettre en valeur ce qui se passe à l'antenne à un moment donné et en faire un événement VOD.

Cette stratégie de la catch-up TV ne concerne pas les téléfilms et certains documentaires, probablement en raison des négociations avec les ayants-droit. Ces programmes sont néanmoins disponible mais en VOD payante, à l'achat ou à la location.

Et pendant ce temps, l'INA cartonne

L'INA (Institut National de l'Audiovisuel) ne fait pas forcément la une des journaux ni des sites d'informations mais ça n'empêche pas le site VOD de l'entreprise publique de cartonner. Le site Ina.fr, lancé en avril qui permet le téléchargement de ses archives, vient de recenser 7 millions de visiteurs uniques (une moyenne de 300000 visiteurs par jour). Ce chiffre est revu à la baisse puisque dans le 20 minutes du 26 janvier 2007, il annonce 700 000 visiteurs par mois. Avec un catalogue de 100 000 émissions de télévision et de radio en streaming ou en téléchargement, le site a totalisé en neuf mois, un million et demi d'heures de visionnage.
Néanmoins, selon Emmanuel Hoog, le président de l'INA, la proportion d'internautes qui louent des programmes est inférieure à 5%. Ces résultats très moyens les poussent à envisager le modèle publicitaire. Cela devrait, à terme, représenter entre la moitié et les deux tiers du chiffre d'affaires du site. La gestion de la régie publicitaire a été confiée à France Télévisions. Je ne trouve pas que cela fasse très Service Public, çà!! Qu'en pensez-vous?

NEUF VOD , c'est parti!

La démo est là

Alice en VOD!!!!

C'est fait! Alice se lance enfin dans la VOD. Après Free le précurseur (en partenariat avec CanalPlay), Orange (24/24) et Club Internet (Club Vidéo).et bientôt Neuf (mais qu'attendent-ils?!), le FAI italien va lancer prochainement un service de vidéo à la demande accessible depuis le poste de télévision. Le service Mes vidéos à la carte sera proposé dès le 14 décembre 2006 pour les abonnés parisiens et s'étendra à l'échelle nationale à partir de la mi-janvier 2007. Alice a choisi de s'appuyer sur l'offre VOD de VirginMega qui a lancé son service en mai 2006.
Environ 500 longs et courts métrages seront disponibles en ligne à ces dates. Bon point pour eux, les films seront disponibles en VO sous-titrée et VF (Là, c'est la puriste qui parle). Leur catalogue devrait atteindre le millier de titres d'ici trois mois pour parvenir à 4000 références d'ici fin 2007. A l'instar de ses concurrents, Alice proposera différents tarifs selon les formats : 4,99 euros pour les films récents, 3,99 euros pour les plus anciens, et entre 0,99 et 2,99 euros pour les courts métrages. Les films pour adultes seront EVIDEMMENT proposés, à des prix allant de 5,99 à 9,99 euros. C'est plus cher mais vu les statistiques des moteurs de recherche, c'est un produit à ne pas négliger.
En pratique, les utilisateurs disposeront de 48 heures pour démarrer la diffusion du titre sélectionné (limitée à 4 heures pour les films pornographiques). Le choix des vidéos s'effectuera via la télécommande, du décodeur de l'AliceBox, sur le téléviseur.
Les achats sont directement ajoutés à la facturation mensuelle de l'abonné qui n'est donc soumis à aucun paiement en ligne.
L'arrivée d'Alice sur ce marché prouve que la VoD devient un axe de développement incontournable. Les acteurs du secteur ont donc tout intérêt à se positionner aujourd'hui afin d'asseoir leur crédibilité face aux ayant-droits.

Un petit nouveau dans la VoD: Evod Club

Décidément, la Vidéo à la demande attire de plus en plus d'entrepreneurs. A côté des "institutionnels" (TF1 Vision, Canal Play, 24/24 Vidéo, etc...) et des "indépendants" (Glowria, Iminéo, etc...) des petits nouveaux lancent leur projet avec des offres originales.
Le dernier-né se nomme Evod Club et ouvrira en février 2007. Cette plate-forme proposera 200 films issus des catalogues Studio Canal, Pathé et France Télévisions, mais également des documentaires, des séries et des courts-métrages.
Le Business Model est basé sur le principe d'un club où les adhérents bénéficient d'avantages. 3 types de forfaits sont proposés à 20€, 30€ et 40€ mais aussi la possibilité de l'achat à l'acte.
La particularité de cette plate-forme est de s'appuyer sur le Web 2.0 (ce mot magique qui sert de sésame pour toute levée de fonds) avec la création d'un réseau d'amateurs de cinéma, qui auront la possibilité de noter les programmes et de faire part, directement, de leur avis.
Par ailleurs, Evod Club a signé un accord avec la société Direct Vending, distributeur de DVD via son réseau Vidéo Minute, pour lancer un site internet permettant aux clients du réseau de réserver ou télécharger les films souhaités.
L'idée est originale. A voir s'ils sauront tirer leur épingle du jeu.

Universciné, le nouvel acteur cinéma de Vidéo à la Demande

A chaque fois qu'un nouvel acteur de la VoD (et surtout de Cinéma) apparaît, je trouve ça tellement réjouissant que j'ai envie de le faire partager à tous....
Ce nouvel acteur se nomme Universciné (disponible actuellement en version beta) et il a pour particularité d'être le résultat d'une réflexion menée par un groupe de 34 producteurs français indépendants, qui se sont fédérés sous la bannière "Le Meilleur du Cinéma Français". Cette société a pour vocation de réfléchir sur les nouveaux enjeux du Cinéma à l'ère des Nouvelles Technos et d'essayer d'y apporter une réponse. Comme ses membres l'ont expliqué au Rencontres de Dijon, "Universciné est une initiative unique par son origine - le regroupement de détenteurs de droits - et son ambition - proposer au grand public une offre de films à la fois large et éditorialisée avec une passion cinéphile". Car il s'agit bien de cela: des ayants-droits qui s'organisent pour mieux anticiper, plutôt que de subir, face à ces nouveaux enjeux que sont la dématérialisation des contenus, les développements technologiques, la modification de la chaine de valeur du Cinéma, la crise du Cinéma et le ralentissement du marché du DVD et j'en passe... A l'instar de Zooloo Kids pour l'offre jeunesse, Universciné se veut donc un acteur à part entière de ce nouveau marché. Première étape, il a rejoint il y a quelques jours le comité de suivi des accords du Cinéma à la demande.
Soutenu par le Ministère des Affaires Etrangères et le CNC (Centre National du Cinéma), Universciné propose le plus important catalogue de films français numérisés (450 longs-métrages).

L'offre repose sur le modèle du téléchargement, sur une durée de 48h avec un visionnage illimité et propose quatre formules :

Achat à l'acte 4,99 euros : 1 film
Formule Découverte 18,99 euros : 4 films (4,75 euros le film)
Formule Univers 27,99 euros : 6 films (4,66 euros le film)
Formule Ciné 49,99 euros : 11 films (4,54 euros le film)

Parallèlement, Universciné développe des partenariats avec les acteurs ADSL afin d'élargir leur distribution.

Un frein pour certains (en tout cas pour moi!!!), la plate-forme ne fonctionne que sous Windows - à cause de Windows Media Player et des DRM... Mais bon, je ne vais pas bouder mon plaisir!!!!!

Zooloo Kids, vous connaissez?

Les "ayant-droits" s'organisent. La VoD devenant de plus en plus concrète, les créateurs et producteurs sont encouragés à se regrouper. Les premiers à l'avoir fait sont 7 producteurs de Dessins Animés parmi les plus influents de la profession. En effet, Dupuis, Ellipse, Millimages, France Animation, Moonscoop, Xilam, Dargaud Marina, ont créé à l'initiative de Didier Bailleux, Zooloo Kids, une société chargée de commercialiser les droits VOD de 70 séries d'animations. Chaque producteur possède 10% de Zooloo Kids, les 30% restants appartenants à trois investisseurs privés.
La création de Zooloo Kids est le résultat d'un constat: la VoD deviendra peu à peu un mode de distribution incontournable et que pour peser suffisamment lourd dans les négociations de partage de droits, l'union fait la force. Unis, ils sont à même de proposer une offre alléchante tout en pesant de tous leurs poids et de toute leur influence sur la négociation des partages des droits. Le dessin animé n'étant pas le Cinéma, il faut se battre avec d'autres armes.
Quoi qu'il en soit, les projets de Zooloo Kids ne s'arrêtent pas à la France puisqu'ils ambitionnent de se développer sur le marché de la VoD en Espagne et en Belgique. Leur plan est de consolider par la suite tous les services animés de VOD en Europe sous la marque de Zooloo Kids. Vaste programme, et pourtant de l'ordre du possible. Une offre variée de dessins animés semble vraiment bien adaptée à la Vidéo à la Demande, car, comme me l'a fait remarquer très justement Olivier, les enfants, sans référence en termes de consommation, trouvent normal de pouvoir bénéficier d'un choix élargi, au moment où ils le souhaitent. N'est-ce pas ça le principe de la VoD?

La VoD pour enfants

Les offres de Vidéo à la Demande pour enfants se généralisent peu à peu sur les différentes plate-formes. CanalPlay sur la Freebox propose l'offre la plus complète avec CanalPlay Kids.
Les enfants peuvent accéder à des centaines d'épisodes des meilleures séries KIDS (Bob L’Eponge, La Famille de la Jungle, Les Razmoket , Lucky Luke, Titeuf, Blake et Mortimer, Blagadonf...)et ce, 24h/24 et 7j/7 directement sur la télévision.

Mais surtout CanalPlay Kids et Free innovent en proposant la souscription à des PASS illimités proposant 30 épisodes renouvelés tous les mois.
4 PASS de dessins animés sont proposés :
- PASS Nickelodeon (Bob L’Eponge, la Famille de la Jungle...)
- PASS Jetix (Power Rangers, Action Man...)
- PASS Zoolookids (Titeuf, Lucky Luke, ...)
- PASS Canal J ( Blagadonf, Docteur Globule, Les 1001 prouesses de Pépin Troispommes, Les histoires du Père Castor..)
Chaque PASS est facturé 4,99 euros / mois et permet un visionnage illimité des épisodes.

TF1Vision et 24/24 Vidéo, le service de Vidéo à la Demande d'Orange propose quelques centaines d'épisodes des séries animéspréférés des enfants comme Titeuf ou Les Winx. Vendu entre 0.99€ et 1,99€ l'épisode, je trouve ça encore un peu cher. D'autant plus que les épisodes sont relativement courts. En revanche, lorsque le wifi se sera généralisé dans les TGV et autres corails, ce sera un formidable moyen de faire passer le temps aux enfants.